Davantage connu comme écrivain et poète, Tahar Ben Jelloun n’en a pas moins une longue proximité, pour ne pas dire intimité, avec la peinture. Il existe, au demeurant, une corrélation entre le métier d’écrivain de Tahar Ben Jelloun et sa passion pour la peinture. L’homme a besoin de ces deux activités pour trouver, sans doute, une sorte d’équilibre, voire une récréation vitale, à ses romans qui s’emparent souvent de la part sombre chez l’homme.
Les toiles exposées à L’Atelier 21, « peintes au Maroc, sous le soleil de Marrakech, avec sa lumière superbe, son air pur, ont quelque chose de différent par rapport à celles faites sous le ciel gris parisien », comme le décrit Tahar Ben Jelloun, dégagent toutes une douce féerie et communiquent une joie rétinienne. Ces toiles reflètent le plaisir, le bonheur gourmand, qu’a eu leur auteur à les peindre. Dans les abords de ces toiles, l’artiste a inscrit des phrases, souvent des fulgurances poétiques, qui ajoutent au plaisir des yeux l’intensité du choc des mots.